“L’enquête diligentée n’a pas permis de conclure à l’existence de
charges suffisantes pour envisager l’exercice de poursuites pour des faits
d’emplois fictifs à l’encontre de David Rachline, proche de Marine Le Pen,
et de deux autres collaborateurs du groupe FN (devenu depuis le
Rassemblement national) au Conseil régional avant l’élection présidentielle
de 2012, a indiqué le parquet de Lille. “Un classement sans suite a donc
été décidé” en juillet dernier, a-t-on précisé.
Le Canard enchaîné avait révélé en avril 2017 l’ouverture d’une enquête
préliminaire, portant sur trois emplois présumés fictifs au groupe FN de
l’ex-Conseil régional du Nord/Pas-de-Calais (actuellement les
Hauts-de-France). La présidente du parti, Marine Le Pen, elle-même élue de
la Région, était soupçonnée par la justice, selon l’hebdomadaire satirique,
“d’avoir préparé la campagne présidentielle de 2012 depuis le conseil
régional, en utilisant les moyens humains et matériels de la
collectivité”. Dénonçant
“une manipulation politique”, le FN avait alors affirmé que David
Rachline avait
“été embauché sur une courte période fin 2010” et que “des vidéos”
attestaient de “sa participation aux séances plénières du Conseil
régional”, à Lille.
“C’est la confirmation d’une manoeuvre du pouvoir à quelques jours du
premier tour de l’élection présidentielle (de 2017), qui visait
manifestement Marine Le Pen et son directeur de campagne. Espérons que
cette annonce fasse autant de bruit médiatique que celle de l’ouverture de
l’enquête”, a ajouté le maire de Fréjus (Var).
No Comments