Pour la première fois dans la région, le CHU de Lille a procédé, en octobre, à une greffe de tissu ovarien sur une patiente de 28 ans en rémission d’un cancer. “Elle avait eu une maladie grave lorsqu’elle avait une vingtaine d’années” explique le docteur Christine Decanter, chef du service assistance médicale à la procréation. “Elle a reçu des chimiothérapies très lourdes. Aujourd’hui, elle a 28 ans, elle est en couple et voulait avoir un enfant, mais son ovaire ne fonctionnait plus. On lui a proposé de regreffer son tissu ovarien qui a été congelé avant son traitement”. Une nouvelle vie pour cette patiente, et pour bien d’autres. Mais pour cela, il faut que cette conservation des tissus soit plus connue. “Sur le département, on doit recevoir seulement 30 % des jeunes patientes éligibles, estime Christine Decanter. Il faut que les oncologues aient le réflexe, dès que la patiente est jeune, de nous les envoyer avant les chimiothérapies pour mettre en œuvre ces techniques de préservation”. Après cette première greffe, une seconde aura lieu au mois de janvier.