Aujourd’hui, 6 décembre, nous célébrons Saint-Nicolas, une date
attendue par nos petites têtes blondes avec, notamment la fameuse
distribution de friandises… mais au fait … savez-vous quelle légende
tourne autour de Saint-Nicolas ?
Elle raconte que, dans la région Lorraine, entre Nancy et Metz, l’hiver
approchant, trois enfants, partis glaner dans les champs, se perdirent sur
le chemin du retour. Attirés par la lumière filtrant des fenêtres d’une
maison, ils s’approchèrent et frappèrent à la porte.
L’homme qui leur ouvrit, Pierre Lenoir (*Peter Schwartz* dans la culture
germanique), boucher de son état, accepta de leur donner l’hospitalité pour
la nuit. En fait, sitôt les enfants entrés, il les tua, puis à l’aide de
son grand couteau, les coupa en petits morceaux, pour finalement les mettre
dans son saloir (un grand baquet empli de sel), afin d’en faire du petit
salé.
Saint Nicolas, chevauchant son âne, vint à passer par là et frappa à son
tour à la porte du boucher. L’homme, n’osant pas rejeter un évêque, le
convia à dîner. Son invité lui demandant du petit salé, le boucher comprit
qu’il était découvert et, pris au piège, avoua tout. Le saint homme étendit
alors trois doigts au dessus du tonneau de petit salé, reconstituant et
ressuscitant ainsi les trois enfants.
Saint Nicolas enchaîna le boucher à son âne et le garda auprès de lui pour
le punir. Il devint le père Fouettard, être mauvais, dont le rôle est de
réprimander les enfants désobéissants et les cancres, fort de son caractère
violent et irascible. Toujours vêtu de noir, caché sous une cagoule et une
épaisse barbe noire, il incarne tout l’opposé de Saint Nicolas, en somme,
qui arbore une belle barbe blanche, des vêtements colorés d’évêque (mauve
et blanc, avec une crosse, dorée à l’origine, puis rouge et blanche, ce qui
le rapproche du Père Noël actuel et donne toujours l’image d’une personne
bienveillante.
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