“Bienvenue chez les Ch’tis” lui avait donné son heure de gloire. La Cité des électriciens, à Bruay-la-Buissière, où logeaient depuis 1856 des mineurs de fond, figure désormais dans la liste des sites historiques transformés en lieux touristiques.
« L’attrait du public pour la vie des mineurs se ressent. On le voit avec le site de Wallers-Arenberg ou le Louvre-Lens, devenu un pôle touristique majeur dans le paysage culturel français », rappelle Eric Deleval, délégué à la culture à la Communauté d’agglomération de Béthune-Bruay.
Il fallait donc que la Cité des électriciens soit aussi sur le devant de la scène. Et pour cause, « elle est la dernière cité minière encore debout dans le bassin minier, aime à rappeler l’élu. Elle est aussi inscrite depuis 2012 au patrimoine mondial de l’Unesco. »
Pour la rénover et lui attribuer ses nouvelles fonctions, il aura fallu débourser 17 millions d’euros, avec une mise en marche du projet qui a duré dix ans. Aujourd’hui, dans les anciennes rues Ampère ou Volt, qui ont donné le nom à ce vieux quartier de Bruay, on entame des promenades devant les typiques murs de briques rouges, où se dressent, côte à côte, les portes d’entrée avec leur numéro accroché au-dessus. « Là-bas ce sont les logements, explique Isabelle Mauchin, responsable des lieux. Derrière le potager, ce sont les gîtes. »
Ces deux espaces de vie sont entourés « d’ateliers d’artistes et d’espaces culturels et historiques » aménagés dans les anciennes maisons. « C’est une renaissance, confie le délégué à la culture. On regarde le passé et on l’apprécie, tout en se tournant vers l’avenir, comme on le voit dans l’architecture du bâtiment qui ouvre la Cité des électriciens aujourd’hui ».
Ce bâtiment, moderne et lumineux, propose des espaces dédiés à l’histoire, où le touriste va pouvoir retrouver l’ambiance de cette cité typique et l’importance des mines dans la région. Pour l’inauguration, samedi, la cité des électriciens a accueilli 5 000 visiteurs. « On en attend désormais 15 000 par an », espère l’élu.
No Comments