En janvier, le préfet du Nord nommait un collège d’observateurs-garants du grand débat national. Pendant deux mois, Jacques Vernier, ancien maire de Douai, en a été le coordinateur aux côtés de deux membres de la société civile et d’un membre du corps préfectoral. Tous ont assisté à 83 réunions publiques. Leur mission : observer les débats pour en faire une synthèse qu’ils viennent de remettre au préfet. « Les thèmes du pouvoir d’achat et de la fiscalité sont revenus régulièrement. On a aussi remarqué que les citoyens attendaient que leurs élus, notamment les parlementaires, soient exemplaires et qu’ils n’aient pas d’avantages indus », observe Jacques Vernier. Autres préoccupations majeures : les transports, les économies d’énergie ou encore la dématérialisation des services publics.
Très peu de jeunes
Ces débats ont rassemblé gilets jaunes, maires, groupes d’opposition, députés ou encore militants associatifs et syndicaux mais très peu de jeunes. « Ils se sentent loin des problèmes de fiscalité et de retraite. Les jeunes débattent mais ils le font sur les réseaux sociaux », remarque le coordinateur en précisant que les jeunes d’une mission locale, ayant participé par dizaines à des réunions préparatoires, ne se sont pas déplacés au débat final. Autre élément du rapport : des contradictions relevées dans les propositions. « Les gens trouvent qu’il y a trop de parlementaires mais nous disent également que les députés ne sont pas assez proches de la population. Or, si vous diminuez leur nombre, ils seront encore moins proches », estime-t-il. « Deux réunions se sont mal passées et notamment une qui est partie en vrille car il y a eu des phrases fortes voire choquantes mais globalement, j’ai trouvé que les gens ont réussi à se parler et à s‘écouter ».
L’info en plus :
Du 15 janvier au 15 mars, 339 réunions publiques ont été organisées dans le cadre du grand débat national dans 135 communes du Nord. 129 cahiers de doléances ont été remis au préfet.
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